Rencontre avec Virginie Poitrasson
Écrivain, performeuse et traductrice, Virginie Poitrasson explore les frontières entre les langues, les genres et les modes d’expression plastiques (sons, vidéos, sérigraphie). Autrice, entre autre, de Tantôt, tantôt, tantôt (Seuil), d’Une position qui est une position qui en est une autre (Lanskine), de Le pas-comme-si des choses, ( l’Attente), elle est régulièrement invitée comme performeuse dans les musées, centre d’art ou festivals (Centre Pompidou, Maison de la Poésie de Paris, Kunsthalle de Mulhouse…), seule ou avec d’autres artistes comme le danseur Olivier Gabrys ou le musicien Joce Mienniel. Virginie Poitrasson conçoit la poésie comme « une langue trouée », son écriture convoque, frôle, conjure et tisse les sensations et les mots.
Dans un monde qui produit de la terreur, de l’effroi, nous sommes parfois sidérés : le langage échappe, nous laisse sans mots. Et pourtant, ce qui nous fait, ce sont les mots, c’est l’effort de mettre en mots. Tantôt, tantôt, tantôt est un relevé inédit de nos terreurs, une topologie de nos effrois intérieurs. Dans ce livre subtil et profond, Virginie Poitrasson écrit sur la peur, depuis la peur, en multipliant les perspectives et les registres. Son écriture toute en sensations convoque de singulières formes de conjuration et relève une nouvelle fois le pari de la littérature : trouver les mots pour dire le monde et la force qu’il faut pour l’habiter.
Virginie Poitrasson s’entretient avec Élodie Karaki de ce dernier texte paru aux éditions du Seuil en 2022.
Marie-Noëlle Viviani, comédienne, nous fait entendre cette écriture toute en sensations et en formes singulières : topologies, conjurations, pluies de météores…
Cette rencontre proposée par Les Nouvelles Hybrides se tiendra à la bibliothèque d’Ansouis, le 26 janvier à 19h.
Virginie Poitrasson animera un atelier d’écriture le 27 janvier à La Tour d’Aigues. Elle invite les participants à écrire à partir du corps, de ses mouvements, de son rythme, de ses respirations et de ses positions. Chacun, le temps de l’atelier, trouve sa propre cadence, ses propres postures dans la langue. Elle ponctue le travail d’écriture de lectures à haute voix de textes de Samuel Beckett, Henri Michaux, Ghérasim Luca et de ses propres textes.
Ce que dit la presse : Dans un monde qui carbure au « fuel de la terreur », Virginie Poitrasson propose un inventaire des « allures » de la peur et en manière de conjuration, un livre envoûtant. Alain Nicolas, L’Humanité