Collectif Le Shaker
Le Shaker, collectif d’artistes né en février 2023 est accueilli par L’Essentiel cette semaine Il regroupe 5 artistes femmes amatrices et autodidactes.
« Sortir nos œuvres de leurs placards nous pousse à soigner, peaufiner et prendre du recul sur notre ouvrage. Réunir une série, nommer son travail, c’est lui donner un sens, en faire un « tout ». Avec la création du Shaker, nous dépassons nos limites, nos peurs. Nous profitons de la force du collectif pour décupler notre motivation et nos échanges, pour faire de notre processus de création personnel, un plaisir partagé.
Ouvrir notre travail aux regards c’est un défi que nous relevons dans la joie et le rire, solidaires et entrepreneuses. Nous partageons alors bien plus qu’un groupe d’artistes, nous partageons des valeurs qui nous énergisent.
Exposition 2023
L’art est un nuancier d’émotions. La femme aussi.
Le Shaker propose pour sa première année de plonger dans l’intimité de 5 femmes, de soulever le voile qui cache leurs secrets : des œuvres personnelles, fraîches et intimes. Photographie, huile, posca, acrylique, l’ensemble des ouvrages dévoile la nuance féminine dans toute sa complexité : sa musique intèrieure, ses masques, ses démons, sa douceur , son corps.
Les artistes du collectif :
Anne – Laure NOGA Vinylothérapie. Multi-techniques sur vinyles
Après une enfance expatriée dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest, Anne-Laure Noga a fait de la Provence son terrain de jeu. De Marseille au Luberon en passant par les Alpes ou elle a fait des études d’hôtellerie, c’est à la Tour d’ Aigues qu’elle a posé ses valises avec sa famille. Cheffe cuisinière de métier, elle crée des assiettes colorées et passionnées.
Avide d’art et touche à tout, c’est en retrouvant une vieille malle de vinyles inutilisables qu’elle décide de mettre à profit sa soif de créativité en customisant ces vieilles galettes au son de sa petite musique intérieure…
Acrylique, posca et autres techniques, elle s’invente un joyeux bestiaire, aussi onirique que coloré qu’elle veut rendre accessible au plus grand nombre.
Julie MICHEL
ADN art. Peinture à l’huile. Peintre autodidacte depuis 4 ans, la peinture est devenue pour elle un besoin quotidien, une raison d’être. Après avoir fait une escapade à l’acrylique, c’est dans la peinture à l’huile qu’elle s’épanouie. Quand on lui demande quel style elle adopte en peinture, elle nous parle de mondes imaginaires, de mondes intérieurs, de bataille de la conscience et de l’inconscient. « Je ne sais pas où mon premier coup de pinceau va m’amener, je découvre et j’apprends de chaque toile, je me laisse aller. J’aime peindre avec la musique, je suis certaine que celle-ci influence mes tableaux, autant que le choix de ma palette. La peinture à l’huile, que j’ai retrouvé depuis peu, à cette fascinante manière de réagir qui lui est propre, c’est elle qui va décider de la direction que prend ma toile, et ça, j’adore ! L’huile est impétueuse et surprenante ! on s’entend bien. »
Lucie BERNAUD Dark Water. Masques. Dessins multi techniques
Lucie passe ces 7 premières années de vie dans les DOM TOM, bercée par le bruit des vagues et des percussions antillaises, elle s’imprègne de ces souvenirs d’enfance pour créer son monde intérieur, peuplé de créatures énigmatiques.
Explorant le caché, l’imperceptible elle sonde ses deux facettes, l’ une plus brute, plus sauvage avec sa série « Masques » et l’ autre plus douce, plus mystique avec « Dark Water ». « Dark water » nous plonge dans les profondeurs obscures des abysses. Inspirée par le monde marin, Lucie met en lumière des créatures fantasmagoriques, à mi-chemin entre rêves et réalité. Avec un jeu de couleurs, ces êtres aquatiques se détachent de la feuille pour nous révéler leur poésie.
Pour la série « Masques » Lucie s’inspire de l’ art tribal africain. Objet sacré et mystique, le masque cache l’ identité de celui qui le porte, agissant comme un talisman protecteur de l’intime. Avec des formes déstructurées et des traits minimalistes, Lucie dévoile un art brut et coloré. Elle vacille d’un monde à l’autre en toute liberté et surtout avec plaisir.
Kathy LETABAREUX
L’acoustique des corps. Photographie
Photographe depuis une trentaine d’années, Kathy L se dirige très tôt vers le portrait dans tous les arts : peinture, sculpture, performances et photographie. Au fur et à mesure de ses rencontres avec ses modèles, elle perçoit en eux leurs faiblesses du regard de soi et des imperfections. Elle décide de les mettre à nu pour leur montrer que l’on est tous beaux. Pour les aider dans leur démarche, elle les associe à des instruments de musique. D’où vient la série « l’acoustique des corps ».
La sincérité est mise en avant plan en se détachant des intellects culturels et du poids du regard de l’autre, comme un stimulant, un remède, une disposition à la joie d’exister.
Kathy L guide chaque personne pour que le visage et le corps exprime l’émotion qu’ils ressentent lors de la pose. Cela apporte une certaine contenance à la photo. Mille mercis à ces magnifiques modèles.
Vanessa BLANDIN-RULAT Bohème provençale. Peinture acrylique.
Née en 1974, Vanessa est issue d’une famille d’artistes dont les 1ères œuvres visibles datent du milieu du 19éme siècle. Petite nièce des sœurs RULAT, élèves de Thérèse Guérin à Lyon;sa mère Brigitte est aussi professeure de dessin. Elle grandit au milieu des pinceaux, puis mène une riche carrière de soignante pendant plus de 20 ans. A partir de 2017, elle s’initie aux techniques picturales avec Albane Paillard-Brunet à Grenoble.Le travail des matières et des couleurs est alors une véritable révélation.
Son univers est léger,coloré,poétique. Elle utilise l’acrylique,le crayon, la peinture à l’huile ou à l’œuf selon ses inspirations. Elle exprime l’ancrage au terroir.Son attachement aux symboles provençaux est toujours présent, empreint de fleurs, de végétaux. Parfois on retrouve des petites filles au cœur de jardins bucoliques imaginaires, comme au temps de
Marcel Pagnol. »